Mes parents vont-ils le savoir ? L’IVG quand on est mineure : ce que dit la loi

IVG quand on est mineure

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Peut-on avorter avant 18 ans sans que les parents ne le sachent ?

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  • En France, la loi permet aux femmes enceintes de moins de 18 ans d'avorter. En principe, elles doivent pour cela obtenir l’accord de l’un de leurs parents (ou de leur responsable légal).

  • Si une femme mineure n'obtient pas l'accord de ses parents, elle doit se faire accompagner par une autre personne majeure.

  • Une grossesse imprévue à l'adolescence est d'abord un choc pour la plupart des jeunes femmes. C’est pour cela qu’il est important de ne pas rester seule avec ses inquiétudes.

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IVG quand on est mineure : à partir de quel âge a-t-on le droit d’avorter en France ?

Il n’y a pas d’âge minimum pour l'avortement en France. Les jeunes femmes mineures ont la possibilité de demander une interruption volontaire de grossesse auprès d’un médecin ou d’une sage-femme. Elles doivent alors se faire accompagner par l’un de leurs parents ou un adulte de leur choix et se rendre à un entretien psycho-social. Pour le reste, les mêmes conditions légales que pour les femmes majeures s'appliquent.

Tu lis peut-être cet article parce que tu es tombée enceinte de façon imprévue ou parce que tu as peur d’être enceinte. L’idée d’un avortement peut alors vite venir à l’esprit.

Tu avais certainement d’autres projets en ce moment. Tu te sens peut-être seule dans cette situation ou trop jeune pour être mère. Il est aussi possible que tu ne sois pas dans une relation stable et que tu ne saches pas ce que pense le père de l’enfant, ou surtout comment tes parents réagiraient en apprenant la grossesse.

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Peut-on avorter avant 18 ans sans l’accord des parents ?

  • D’après la loi, une femme mineure doit en principe obtenir le consentement d’au moins l’un de ses parents (ou représentant légal) pour pouvoir avorter.

  • Si la jeune femme ne souhaite pas en parler à ses parents, la conseillère conjugale et familiale devra l'encourager au cours de l'entretien psycho-social à discuter de sa situation avec ses parents.

  • Si la femme ne veut ou ne peut tout de même pas demander l’accord parental, elle doit se faire accompagner d’une personne majeure de son choix tout au long de la procédure.

ℹ️ Le gynécologue ou la sage-femme, tout comme la conseillère conjugale et familiale, sont tenus au secret professionnel. Tu peux donc discuter avec eux en toute confiance, sans que tes parents en soient informés. Tes parents ne recevront aucun document de remboursement, puisque l'IVG est prise en charge sans avance de frais.

Tu as peut-être honte d’être tombée enceinte. Tu souhaites peut-être que personne ne l’apprenne, et d’autant moins tes parents. En même temps, il est possible que tu te sentes seule parce que tu n’as encore parlé à personne de la situation.

Peur de la réaction des parents

Tes parents ne savent probablement pas que tu es enceinte ou que tu réfléchis à un avortement. Tu es peut-être inquiète de la façon dont ils pourraient réagir. Il se peut qu’ils ne sachent pas que tu as un copain ou une vie sexuelle. Tu as peut-être peur de les décevoir, de les inquiéter, ou bien qu’ils te fassent des reproches et ne sachent pas comment gérer la situation. De telles pensées et inquiétudes peuvent te déstabiliser, et c'est tout à fait compréhensible.

Il est effectivement difficile de savoir comment tes parents réagiront à l'annonce qu'ils pourraient devenir grands-parents. Cependant, notre expérience auprès des femmes montre que la famille réagit la plupart du temps de façon plus bienveillante que ce que l’on imaginait, et offre souvent son soutien. Cela n’est pas toujours le cas dès le début, car il peut y avoir une réaction de choc dans un premier temps.

🧡 Mais l’expérience montre aussi qu’une fois le premier choc passé, les parents se disent souvent : « On va y arriver ensemble ! ». En effet, ils veulent généralement le meilleur pour leur enfant et sont touchés lorsque celui-ci leur fait assez confiance pour partager ses difficultés. Leur expérience de la vie peut alors aider à élargir les perspectives et à prendre en compte les différentes possibilités.


Dans le cas où la décision est de garder l’enfant, beaucoup de parents se réjouissent au fil du temps à l’idée de devenir grands-parents. Il arrive souvent qu’ils apportent leur soutien de façon très inattendue, ce qui rend la situation plus facile à vivre.
Peut-être que cela pourrait aussi se passer comme ça pour toi ?


5 conseils pour discuter avec tes parents

Si tu souhaites faire le pas de discuter avec tes parents (ou l’un des deux, selon ta situation familiale), et si tu penses que cela pourrait te faire du bien, nous avons 5 conseils pour t’aider à te préparer à cette conversation :

1. 👥 Cherche du soutien

Cela peut t’aider de discuter au préalable de ta situation avec une personne de confiance plus âgée (par exemple ta grande sœur, ta grand-mère, une tante ou toute autre personne avec qui tu t’entends bien). Elle verra probablement les choses avec plus de recul et de calme car elle n'est pas concernée par la situation aussi directement que tes parents. Une discussion avec cette personne de confiance ainsi qu’avec tes parents se passera probablement plus sereinement qu'une discussion seule avec tes parents.

2. 🤔 Prépare ce que tu veux dire

Au cours de la conversation, il se peut que les émotions prennent le dessus et qu’on oublie ce que l’on voulait dire. Il est plus facile de réfléchir avant à ce que tu veux dire et de quelle façon. Tu peux écrire quelques notes et les prendre avec toi au moment de la conversation.

3. 🙏 Demande du soutien à tes parents

Une bonne façon de commencer la discussion pourrait être de dire ouvertement à tes parents que tu es dans une situation difficile et que tu as besoin de leur soutien. Et que c'est difficile pour toi d'en parler avec eux. Tu peux leur dire que tu aimerais les avoir à tes côtés pour la suite.

De cette manière, tu prépares en quelque sorte le terrain avant même d'aborder le sujet de la grossesse.

4. 🧑/👨 Discute d’abord avec l’un des deux

Il peut être utile de réfléchir avec quel parent il te serait plus facile d’aborder le sujet.
Tu pourrais alors d’abord te confier à ce parent. Ainsi, tu auras déjà un parent qui te soutient lorsque tu discuteras avec l’autre, qui pourrait réagit plus fortement.

5. 🕰 Donne-leur du temps

Il est probable que tes parents soient d'abord surpris et qu'ils ne sachent pas vraiment comment gérer la situation.
Cela peut aider de leur laisser du temps pour digérer la nouvelle.
Cela leur donnera la possibilité de réfléchir à nouveau à la manière dont ils ont réagi et à ce qu'ils ont pu dire.

→ Si tu es plus à l’aise à l’écrit, tu peux aussi écrire une lettre à tes parents et leur donner avant de partir passer le week-end chez une amie par exemple. Cela peut te permettre de choisir tes mots et de te confier dans le calme, tandis qu'ils pourront réagir spontanément et prendre le temps de bien te lire, puis de chercher ensuite comment ils pourraient te soutenir.

Si tu ne peux pas en parler à tes parents

Dans le cas où, pour certaines raisons, il n'est pas possible de parler de la grossesse avec au moins l’un des parents, la loi prévoit que la femme se fasse accompagner par une personne majeure de son choix tout au long du processus. As-tu une personne en tête en qui tu as confiance et qui veut le meilleur pour toi ? Cela peut aider de choisir une personne extérieure, quelqu’un qui n’est ni de ta famille, ni de celle du père de l’enfant. Une personne qui n’est pas impliquée dans la situation a une attitude plus neutre, ce qui te permettrait de réfléchir et de décider plus librement. Il peut effectivement arriver que l’on se sente mise sous pression par l’attitude des personnes impliquées dans la situation. N'oublie pas que toi seule peux prendre une décision par rapport à cette grossesse, et personne d'autre.

Une jeune femme mineure peut-elle être forcée à avorter ?

Tu te demandes peut-être si tes parents ou quelqu’un d’autre peut te forcer à avorter, parce qu’une personne de ton entourage te pousse fortement à avorter. Il est possible que tu ne saches pas encore quelle décision tu veux prendre, ou que tu veuilles garder l’enfant.

Peut-être que cela peut te rassurer de savoir que personne n’a le droit de t’obliger à emprunter cette voie, ni tes parents, ni le père de l’enfant, ni personne d’autre. Personne n’a le droit de te faire pression, de façon directe ou indirecte, en te menaçant d'expulsion ou d'autre chose par exemple. Il est écrit dans la loi que personne ne peut te forcer à avorter.

Bon à savoir : Si, pour certaines raisons, tu ne peux ou ne veux plus habiter chez tes parents (peut-être parce que cela pourrait être plus compliqué avec la grossesse), il existe différentes aides, comme les établissements d’accueil mère-enfant.

Si tu te trouves dans une situation d’urgence, que tu as très peur de ta famille ou que quelqu’un d’autre te menace :

Jeune, enceinte et désespérée : que faire ?

Tu n’avais probablement pas prévu d’avoir un enfant dès maintenant. La grossesse représente donc probablement un grand défi pour toi et t'inquiète. Peut-être ne vois-tu pas encore de possibilités pour avancer.

Penses-tu à certaines personnes de ton entourage vers qui tu pourrais te tourner ? Quelqu’un qui peut t’aider à écouter ce que ton cœur te dit et t’encourager à y prêter attention, malgré les circonstances difficiles. 💚

Nos ressources de conseils sont à ta disposition à tout moment :

FAQ

  • En France, une interruption de grossesse est autorisée pour les femmes mineures selon des conditions légales similaires aux femmes majeures. Une femme mineure doit cependant se rendre à un entretien psycho-social obligatoire et obtenir l’accord de l’un de ses parents pour pouvoir avorter. Si cela n’est pas possible, elle doit se faire accompagner par une autre personne majeure.

  • En France, un avortement est possible pour les femmes mineures. Il est en principe nécessaire d’obtenir l’accord d’au moins l’un des parents (ou le responsable légal) pour pouvoir recourir à une IVG. Si la femme mineure ne souhaite pas en parler à ses parents, la conseillère conjugale et familiale l’encouragera à le faire lors de l’entretien psycho-social. Dans le cas où elle n'obtient pas l’accord des parents, elle peut avoir recours à une IVG. Pour cela, elle doit être accompagnée d’une autre personne majeure de son choix.

  • Non ! Forcer quelqu’un à avorter est un délit. Personne n’a le droit de contraindre une femme à interrompre une grossesse, pas même les parents ou le père de l’enfant. C’est ce que dit la loi. Si les parents font pression pour un avortement ou s’il n’est plus possible de vivre chez eux, il existe différentes aides, comme les établissements d’accueil mère-enfant par exemple.

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