Le point juridique : Avorter à l’étranger

Une femme se rend à l'étranger pour avorter

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Avorter dans un autre pays une fois le délai légal dépassé : est-ce possible ?

  • Chaque État membre de l’Union Européenne a sa propre réglementation en matière d’avortement, ce qui fait que les délais légaux pour avorter varient d’un pays à l’autre.
  • En France, une IVG est possible jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse (16e semaine d’aménorrhée, en comptant à partir des dernières règles). Dans certains cas, une interruption de grossesse peut aussi être réalisée plus tard.
  • Les raisons pour lesquelles certaines femmes envisagent d’avorter à l’étranger peuvent être très variées. Cela peut être par exemple parce qu’elles ont découvert leur grossesse assez tardivement et ont dépassé le délai légal pour avorter dans leur pays.

Suggestion : ⚖️ Avorter ou non ? – Faire le test IVG

Avortement à l’étranger : différentes réglementations

Dans l’Union Européenne, chaque État a sa propre législation en matière d’avortement. C’est pourquoi les délais sont plus ou moins longs selon les pays.

Pour les Françaises ou les femmes résidant de manière stable en France, la législation française sur l’avortement s’applique tant qu’elles sont en France. En revanche, à l’étranger, ce sont les lois en vigueur dans le pays concerné qui s’appliquent.

Plus d’informations sur les règles en vigueur en France :

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Avorter en Espagne, en Angleterre ou aux Pays-Bas ?

Dans certains pays européens, l’avortement est parfois possible au-delà du seuil de viabilité du fœtus hors du ventre de sa mère. Par exemple, aux Pays-Bas, un avortement est possible jusqu’à 22 semaines de grossesse et en Angleterre, jusqu’à 24 semaines de grossesse. En Espagne, il est possible d’avorter jusqu’à 22 semaines de grossesse, sous certaines conditions.

  • Dans ces pays, des cliniques offrent la possibilité à des femmes étrangères de recourir à un avortement, quand elles ont dépassé le délai légal dans leur pays.
  • L’avortement est payé par la femme, si elle n’est pas assurée dans le pays.
  • Ainsi, aucune donnée n’est transmise à des tiers (comme l’Assurance Maladie par exemple). L’IVG se déroule donc de manière anonyme.
  • Les méthodes d’avortement varient selon les cliniques et l’avancée de la grossesse.

Prix d’un avortement à l’étranger

Le prix d’un avortement à l’étranger dépend de plusieurs paramètres, comme la réglementation en vigueur dans le pays ou la semaine de grossesse. Plus la grossesse est avancée, plus les méthodes d’avortement seront complexes et entraîneront des coûts élevés. Cela peut aller par exemple jusqu’à 1000 ou 2000 € selon l’établissement. À cela s’ajoutent les frais pour le trajet et l’hébergement si nécessaire.

Les frais engendrés par une IVG à l’étranger sont à la charge de la femme enceinte. Il n’y a pas de prise en charge prévue par l’Assurance Maladie. La plupart du temps, le montant doit être payé par la patiente avant l’intervention.

IVG à l’étranger : expériences fréquentes

Chaque femme est unique et réagit différemment selon sa personnalité et la situation dans laquelle elle se trouve. Ainsi, chaque femme vit un avortement différemment. On ne peut donc pas faire de généralités sur ce sujet. Nous abordons ici trois points qui reviennent souvent dans les témoignages des femmes qui se sont posé la question d’avorter à l’étranger.

1) Les contraintes extérieures

Lorsqu’une femme décide de recourir à une IVG loin de chez elle, cela ajoute une difficulté supplémentaire. Les longs trajets et l’environnement inconnu peuvent rendre la situation encore plus difficile à vivre. Certaines femmes racontent qu’elles se sont senties très seules dans cette situation.

2) Avorter tardivement : une épreuve particulière

Une IVG pratiquée autour du 4e mois de grossesse ou plus est souvent difficile à vivre car le développement du fœtus est déjà avancé.

En effet, certaines femmes sentent déjà le bébé avant l’avortement, ce qui rend la situation particulièrement intense et éprouvante. De plus, beaucoup de femmes sont préoccupées à l’idée qu’un bébé est théoriquement déjà viable en dehors de l’utérus à partir de 20 semaines de grossesse (22 semaines d’aménorrhée).

3) Décision sous pression

Beaucoup de femmes envisagent un avortement tardif à l’étranger, parce qu’elles sont dans une situation particulière. Certaines femmes se sentent notamment pressées par le temps, parce qu’elles ont découvert leur grossesse tardivement.

Il arrive malheureusement que l’entourage fasse pression sur la femme enceinte pour qu’elle avorte, jusqu’à la fin du délai légal d’avortement à l’étranger (jusqu’à 22 semaines de grossesse aux Pays-Bas par exemple). Certaines femmes finissent par céder à cette pression et mettent fin à la grossesse, non pas par choix, mais par peur. Pour de nombreuses femmes, c’est une situation très difficile à vivre par la suite.

Délai légal dépassé : que faire ?

Il arrive régulièrement que des femmes ne découvrent leur grossesse que tardivement, pour diverses raisons, et se demandent avec inquiétude quoi faire. Il y a aussi des femmes qui avaient décidé de garder l’enfant, mais un imprévu vient bouleverser leurs projets et les fait envisager un avortement tardif à l’étranger...

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